Ça bouge dans le dossier Fortissimo

Ça bouge dans le dossier Fortissimo
La superficie du site de l'ancienne usine Fortissimo totalise 800 000 pieds carrés.

DRUMMONDVILLE. Si tout semble être au point mort sur le site de l’ancienne usine de textile Fortissimo, sur lequel bien des yeux sont tournés pour son grand potentiel, il en est autrement à l’intérieur des murs de l’hôtel de ville de Drummondville, où le dossier évolue. De récentes analyses laissent notamment croire que le site ne serait pas aussi contaminé que plusieurs l’auraient cru.

Afin d’avoir une idée du niveau de contamination du sol dû aux activités industrielles du passé, les propriétaires ont fait faire des analyses de phase 1 et de phase 2. Celles-ci ont été déposées à la Ville, fait savoir le directeur de l’urbanisme de la Ville de Drummondville, Denis Jauron. «Il n’y a pas de contraintes majeures. Il y a des choses à gérer, évidemment, puisque c’est une ancienne usine, mais il y a des gens qui pensaient que c’était un niveau de contamination élevé. Ce n’est pas le cas», indique-t-il.

La qualité du sol de certaines portions du terrain serait telle que de nouveaux bâtiments pourraient y être construits sans intervention de décontamination quelconque. À d’autres endroits, le niveau de contamination est «un peu plus élevé». Reste à voir ce qui adviendra de ceux-ci.

Denis Jauron rappelle que le site de cette ancienne usine fait partie des éléments importants de la réflexion sur la revitalisation du centre-ville drummondvillois. «Requalifier le secteur de Flocage Fortissimo» est l’une des 22 actions du plan de revitalisation, rendu public en mai. «C’est un site stratégique pour le dynamisme du centre-ville, mais de la ville aussi», ajoute l’urbaniste.

Le site de 800 000 pieds carrés est prisé pour sa localisation en bordure de la rivière Saint-François. Des résidences, des commerces et des bureaux pourraient y voir le jour. Une section du terrain pourrait aussi permettre un accès public à la rivière. «C’est un site unique», résume M. Jauron.

En ce qui a trait à l’utilisation future du site, un mandat a été donné en début d’année à une firme de consultants spécialisés en conception, construction, financement et exploitation d’infrastructures. L’entreprise Aecom est chargée d’élaborer un plan portant sur l’utilisation éventuelle du terrain et des bâtiments. Un rapport devrait être acheminé à la Ville prochainement. «Dans les mois à venir, il y a des choses qui seront déposées au conseil», indique le directeur du service d’urbanisme.

La conseillère aux communications à la Ville, Sonia Collard, indique que cette étape d’analyse servira à déterminer s’il est intéressant pour la ville d’acquérir les installations. Joint par L’Express, l’un des représentants de Fortissimo, Daniel Soucy, a mentionné que l’entreprise était en discussion avec la Ville. «Il n’y aura pas de commentaires tant et aussi longtemps que ce ne sera pas final», a-t-il ajouté.

Démolition possible

Les propriétaires de l’ancienne usine pourraient passer à la démolition d’une partie des installations demain matin, s’ils le voulaient. Denis Jauron explique que l’émission d’un permis de démolition pour la partie vétuste a été rendue possible en juillet. La balle est donc dans le camp des propriétaires. «On peut leur signer un permis demain matin», laisse-t-il tomber.

Une autre section, soit la portion de l’ancienne chaufferie, aurait «un potentiel de conservation», au dire du directeur de l’urbanisme. Celle-ci comprend le bâtiment en briques, du côté de la rue des Forges. Des études plus approfondies devront toutefois être réalisées afin de confirmer ou d’infirmer que cette section est récupérable, et si elle l’est, de quelle façon peut-elle être transformée. «Tout le reste n’a aucun potentiel, aucun intérêt.»

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